
Venezuela : les officiers rebelles isolés
Date: 24 octobre 2002 à 22:07:27 CEST Sujet: La Caraïbe
Jeudi 24 octobre 2002 - 20:27 CARACAS (AFP) -
© AFP
Les principales organisations vénézuéliennes de défense des droits humains ont rejeté jeudi l'appel à l'insurrection militaire et civile contre le président Hugo Chavez lancé mardi par 14 officiers, et ont demandé aux autorités de prendre des mesures légales à l'encontre des rebelles.
"Nous rejetons catégoriquement l'appel militaire lancé par un groupe de 14 officiers de haut rang de la FAN (Force armée nationale) qui constitue une invitation explicite à la rupture de l'ordre constitutionnel au Venezuela", indique un communiqué commun des organisations Provea et Red de Apoyo.
Elles exigent des "pouvoirs publics que, dans le cadre d'un strict respect des droits humains consacrés dans (la) réglementation légale, qu'ils prennent des mesures destinées à enquêter et à sanctionner tout acte portant atteinte à l'ordre constitutionnel".
Ces ONG estiment que l'impunité est l'une des raisons de l'aggravation de la crise politique au Venezuela, tant des délits contre les droits humains, que de ceux commis contre des journalistes, des leaders sociaux et des médias.
Ils dénoncent également l'impunité des délits commis par "ceux qui se targuant d'un présumé soutien populaire (...) ont invoqué l'article 350 de la Constitution de la République pour violer cette même Constitution et la volonté exprimée par les urnes électorales", en référence directe aux 14 officiers.
L'article 350 prévoit que "le peuple du Venezuela, fidèle à sa tradition républicaine, à sa lutte pour l'indépendance, la paix et la liberté, reniera tout régime, législation ou autorité contraire aux valeurs, principes et garanties démocratiques ou qui porte atteinte aux droits humains".
Ces 14 officiers d'active, impliqués dans l'éphémère putsch des 12 et 13 avril dernier et sans commandement de troupe, se sont déclarés en rébellion contre M. Chavez, dont ils ont exigé la démission, en appelant l'armée à se soulever et la population à la désobéisance civile.
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