Revue de Presse: Nouveau renvoi devant le tribunal correctionnel pour Mme Michaux-Chevry
Posté le 31 mai 2002 à 01:27:38 CEST par Phil
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Mans a écrit : "Mercredi 29 mai 2002 - 17:20
PARIS (AFP) - © AFP
La présidente RPR du conseil régional de la Guadeloupe, Lucette Michaux-Chevry, dont le calendrier judiciaire est déjà chargé, va devoir faire face à une nouvelle échéance dans une affaire portant cette fois sur les conditions d'attribution de marchés publics en Guadeloupe.
Mme Michaux-Chevry, 73 ans, a été renvoyée mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics", a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La sénatrice, qui dirige le Conseil régional de Guadeloupe depuis 1992, est notamment soupçonnée de ne pas avoir respecté le code des marchés publics dans l'attribution de plusieurs marchés d'extension et de construction de lycées entre 1992 et 1994 pour un montant total d'environ 20 millions d'euros.
Ce procès devrait avoir lieu rapidement -probablement dans les mois qui viennent- dans la mesure où l'une des personnes mises en examen dans ce dossier est toujours en détention provisoire.
Lors de sa mise en examen, en avril 2000 à Paris, Mme Michaux-Chevry, avocate de formation, s'était déclarée "sereine", affirmant n'avoir "rien à se reprocher".
L'ancienne ministre des gouvernements de Jacques Chirac (1986-88) puis d'Edouard Balladur (1993-95) doit par ailleurs comparaître d'ici la fin de l'année devant le tribunal correctionnel de Paris dans deux autres affaires.
Les juges d'instruction Isabelle Prévost-Desprez et Philippe Courroye, en charge de ce dossier, ont également ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de Jean-Paul Fischer, dirigeant d'une société d'économie mixte et Louis-Robert Jovignot, chef d'entreprise de la société Gepremo, qui s'est vu attribuée les marchés.
Ce dernier, âgé de 74 ans, est écroué depuis mi-mars à la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) après avoir été extradé de Suisse en vertu d'un mandat d'arrêt international.
Renvoyé devant le tribunal correctionnel pour faux et usage, abus de biens sociaux et recel de favoritisme, il a en revanche obtenu un non-lieu pour les faits de corruption, les investigations n'ayant pas permis d'établir l'existence d'un éventuel pacte de corruption.
Interrogé par l'AFP, ses avocats, Mes Gilles-Jean Portejoie et Olivier Pardo, ont estimé qu'il n'y avait "aucun délit de favoritisme" dans cette affaire, estimant que "si l'entreprise de M. Jovignot a été retenue, c'est tout simplement qu'elle était la plus compétente".
Fait rare, les juges d'instruction ont rendu leur ordonnance sans attendre les réquisitions du parquet, comme la loi le leur permet lorsque un dossier avec un détenu a été communiqué depuis plus d'un mois au ministère public.
Ce dossier avait été ouvert à la suite de dénonciations de plusieurs banques qui avaient constaté d'importants retraits d'argent liquide sur des comptes appartenant à M. Jovignot dans différentes agences bancaires parisiennes.
Quelques jours après sa mise en examen, Mme Michaux Chevry avait menacé, lors d'une conférence de presse dans la banlieue de Pointe-à-Pître, de publier "des documents", sans autres précisions sur leur nature ni sur les personnes qu'ils pourraient concerner.
"Après 24 ans de vie politique, vous avez toujours en main des documents que l'on vous adresse: je ne les ai jamais publiés pour ne pas faire du tort aux institutions parce que je sais que, quand on ébranle les institutions, on touche aux fondements de la démocratie" avait-elle lancé."
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