Infirmière en Martinique
Posté le 15 juin 2005 à 20:35:39 CEST par Phil
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A travers les impressions et le témoignage de Mademoiselle R., infirmière en martinique, métropolitaine, découvrons ce nouveau regard direct et en constante évolution sur notre île, sur le travail, sur la vie martiniquaise et l'expérience de zorey en Martinique.
Melle R, nouvelle infirmière en Martinique
1. QUELLE A ETE VOTRE PREMIERE IMPRESSION SUR LA MARTINIQUE ? (pays, langue, gens, nourriture, climat…).
Pour répondre à cette question je dois dire que ma façon de voir les choses est complètement différente que celle que j’ai aujourd’hui après 3 semaines et elle évolue de jour en jour. J’ai débarqué sur l’île en prenant un bain de chaleur immédiat qui a perduré pendant une semaine. Il faut dire que je suis arrivée lors des grosses chaleurs. Je connaissais un peu le pays pour être venue une semaine en vacances un an auparavant. Alors, j’ai reconnu quelques petits coins. J’ai été accueillie par mes proprio et ma première pensée était donc que les gens étaient accueillants et contrairement à ce que j’avais entendu dire, pas du tout racistes envers les métros. J’étais tellement sûre à ce moment-là que mon intégration se ferait sans difficultés ! Quand à la nourriture, je la connaissais déjà et je savais l’apprécier.
2. CETTE IMPRESSION A-T-ELLE EVOLUE AU COURS DES 2 PREMIERES SEMAINES ?
Mon impression a bien sûr évolué mais pas vraiment dans le bon sens. Je me suis sentie très seule lors de ces 2 semaines, je me demandais ce que je foutais là et comment j’avais pu tout quitter comme ça. Ma famille et mes amis me manquaient terriblement et je m’ennuyais. Puis, j’ai commencé mon nouveau boulot où j’ai été reçue assez froidement par certaines personnes et j’ai eu des échos comme quoi les métros étaient mal vus et pas les bienvenus. Mais ma timidité s’est un peu effacée et j’ai pu montrer que j’étais simple et que je faisais mon boulot sans embêter personne. Par contre, je ne connaissais toujours personne à l’extérieur et je me suis mise à communiquer sur internet. Mais, j’ai reçu pas mal de recommandations, et j’ai préféré ralentir et attendre de ne pas être seule pour rencontrer des gens. J’ai quand même réussi à connaître une métro de mon âge, débarquant à la fin du mois. Alors un mois de solitude pour plusieurs mois de fête, je préfère attendre.
Quand au climat, la saison des pluies a commencé, ce qui me gêne quand même bien moins que la chaleur. J’ai commencé a parlé 2-3 mots de créoles et ma proprio m’a appris quelques recettes. Et je ne me suis quand même pas privée de prendre l’apéro de temps en temps, car le rhum, c’est important quand même ! Je blague mais ça fait quand même partie de la tradition martiniquaise.
3. COMMENT AVEZ-VOUS TROUVE VOTRE LOGEMENT ? EN ETES VOUS SATISFAITE ?
Un mois avant mon départ, j’ai contacté quelques agences sur Fort de France et une seule m’a répondu. Le jeune homme en question n’avait pu me trouver d’appart à partir de l’agence mais il m’a proposé un studio que des amis à lui louaient. J’ai donc appelé, le courant est passé, et c’est comme ça que j’ai trouvé mon petit studio, sans frais d’agence mais assez cher. Mais c’est la vie qui est chère ici, les prix sont bien plus élevés qu’en métropole et les salaires ne sont pas plus importants, pas le mien en tout cas.
Mon petit studio est très sympa, seul le loyer me pose problème.
4. COMMENT AVEZ-VOUS TROUVE VOTRE MOYEN DE LOCOMOTION ?
VOTRE TRANSPORT JUSQU’ AU TRAVAIL EST-IL AISE ?
Je savais, par les mails de ma proprio, que les transports n’étaient pas très bien organisés et qu’une voiture était indispensable. Et vu que je n’ai eu qu’un mois pour tout préparer, j’ai dû laisser ma voiture en métropole et en trouver une sur place.
Sur ce coup-là, j’ai été bien aidé par mes proprio qui m’ont transporté jusqu’aux garages et qui ont pris quelques contacts. Et me voilà devenue bien plus autonome au bout d’une semaine. C’est sûr que c’est une petite voiture sans direction assistée (je reviens un peu en arrière car j’avais pu me payer une bonne voiture en métropole), mais elle roule et c’est le principal.
J’ai la chance d’être à 5 min de mon boulot en voiture alors, je n’ai pas droit aux embouteillages de Fort de France et c’est tant mieux.
5. QU’ELLES-SONT VOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET VOS RAPPORTS AVEC VOS PATIENTS ET COLLEGUES EN MARTINIQUE ?
Déjà, je suis la seule infirmière de mon secteur, je travaille avec une aide-soignante avec qui je m’entends très bien, donc il n’y a pas de problème particulier. Il y a quelques collègues qui voient du mauvais œil mon arrivée et qui me font parfois quelques réflexions, mais je ne m’en occupe pas, j’apprends à laisser dire les gens et à ne pas m’y arrêter sinon je ne m’en sors plus.
Et avec les patients, tout se passe bien pour l’instant, c’est bien la seule situation où je ne perçois aucun froid chez les gens.
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