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La Famille Martiniquaise
Posté le 22 avril 2005 à 20:57:20 CEST par Phil

Société - Economie Antillaises La tendance actuelle de la famille martiniquaise est la croissance de la monoparentalité et le vieillissement de la population, selon un rapport de l'INSEE et de la CAF (Familles de Martinique), abordant le sujet familial, la situation des jeunes et des personnes agées, le chômage et la nuptialité. Il met en évidence une certaine évolution au cours des dix dernières années de la société martiniquaise.

De la Famille Martiniquaise

Après cette petite récréation permise il y a quelques mois sur l' origine du nom de notre île, un compte-rendu s'imposait appuyé par les faits statistiques publiés par l'institut INSEE et la caisse d'allocation familiale.
Une croissance de la monoparentalité est en effet observée (une famille monoparentale est une famille dont les enfants sont élévés par un seul parent, le père ou le plus souvent dans le cas de notre pays : la mère).
Le vieillissement est une caratéristique normalement observable dans une population ayant achevé sa transition démographique comme la notre et vivant qui plus est, sous des latitudes ensoleillées (exemple : la Côte d'Azur).

Les faits publiés par l'INSEE / CAF font état de la situation et des évolutions suivantes :

Famille à la Martinique

  • Population (2003) : 390500 dont 30% de moins de 20 ans.
  • baisse de la natalité, hausse de l'âge moyen de la première maternité (28,6 ans)
  • 70% des enfants naissent hors mariage (même si la naissance de l'enfant peut précipiter un mariage)
  • 38% de familles monoparentales (hausse d'un tiers depuis 1990) à 90% où la mère est seul chef de famille. La part de l'aide allocataire parent isolé (API) à également augmenté.
  • Mariage : 34% de la population active contre la moitié en France. Age moyen chez la femme : 32 ans. Homme : 36 ans. Divorces : un tiers en 2001.
  • Espérance de vie : 82,2 ans chez les femmes, 75,4 ans chez les hommes. La plus élevée de la Caraïbe. Les personnes agées (75 % des plus de 60 ans) vivent moins seules qu'en France ou une autre façon de l'interpréter est que les jeunes habitent chez leurs parents plus qu'en France.

    Emploi à la Martinique

  • taux de chômage : 22% de la population active, plus élévé chez les femmes jeunes.
  • part de la population active touchant le RMI : 19%.

    Voir aussi le dossier sur le chômage à la Martinique.

    Famille matrifocale, Famille monoparentale, Poto-mitan

    Si la structure de la famille martiniquaise reste patriarcale dans les élites (békés, fonctionnaires, professions libérales de santé, etc...) elle est de plus en plus matrifocale ou gérée par le potomitan dans la masse.
    La matrifocalité (au lieu de matriarcat) est le terme inventé par les sociologues pour décrire l'orientation qui fait de la mère le foyer de la famille et de la société. Le poto mitan (poutre maîtresse de l'édifice domestique) en est la version pro-nationaliste, désignant admirativement la mère antillaise qui élève seule ses enfants et subvient à leurs besoins.

    Vu le schéma de fonctionnement antérieur, où le géniteur mâle était privé d'une quelconque paternité sur sa progéniture (l'enfant esclave restant la propriété du maître et la structure familiale étant absente chez les noirs), la famille antillaise créole s'est structurée autour de la mère véritable remplaçante du maître dans la société post-esclavagiste.

    La femme martiniquaise entre violence conjugale et aide sociale

    Les études sociologiques les plus audacieuses sont allées jusqu'à affirmer en effet que la mère prend la place du maître dans la société. Est-ce que, sous cette hypothèse, la violence conjugale exercée par le mâle servile sur la mère (devenue image du maître) devient alors aussi une tendance de la société post-esclavagiste, comme passage à l'acte du fantasme suprême (tuer et remplacer le père-maître véritable rival dans le complexe d'Oedipe) ?

    Sans aller jusque là, l'opinion publique a été particulièrement choquée par l'extrême acuité de cas de violence conjugale en Martinique exercée à l'égard de femmes, qui semble également être une tendance croissante de la famille martiniquaise.
  • Drame familial de Ducos, Juin 2003. Un homme blesse grièvement sa compagne, puis se suicide et tue leurs enfants.
  • Règlement de comptes devant la BNP Paribas Fort-de-France (2004) où une femme de ménage est descendue par son ex-compagnon.
  • Assassinat de la secrétaire du lycée de Petit-Manoir (2005). Voyons comment ce fait plus récent s'est produit pour "prendre conscience" de la violence de l'acte.

    FORT-DE-FRANCE, 14 avr 2005 (AFP) - 17h10 heure de Paris - L'ex-compagnon d'une secrétaire âgée de 25 ans, abattue lundi dans un lycée du au Lamentin (Martinique) a été mis en examen mercredi soir pour "assassinat" et placé en détention provisoire à la prison de Ducos (Martinique), a-t-on appris de sources judiciaires.L'homme, âgé de 31 ans, armé d'un fusil dissimulé dans un sac s'était rendu au secrétariat du GRETA, situé dans l'enceinte du lycée professionnel Petit-Manoir, où travaillait son ancienne compagne et lui avait tiré plusieurs balles à bout portant dans la nuque.Interpellé à son domicile moins de deux heures après le drame, le meurtrier présumé s'est rendu sans résistance. Il avait été placé en garde à vue.Présenté mercredi au juge, le meurtrier présumé a reconnu les faits, précise-t-on de sources judiciaires. Selon son avocate, qui parle d'un "geste de désespoir", il est aujourd'hui "meurtri, choqué et conscient d'avoir commis un acte irréparable". Selon les proches de la victime, l'homme, qui ne supportait pas la rupture, avait menacé de tuer son ex-compagne. Ce meurtre a provoqué une grande émotion dans la communauté scolaire en Martinique. Des appels à observer une minute de silence ont été lancés.De son coté, l'Union des femmes de la Martinique a décidé d'organiser une marche silencieuse, samedi à Fort-de-France, contre les violences conjugales avec un slogan "Non, c'est non".

    Ce divorce entre l'homme et la femme en Martinique sur fond de violence psychique et physique latente et d'augmentation de l'aide sociale est-il irréversible ? A qui la faute ? Comment le résorber ? La mère élève et prend soin des enfants de plus en plus, elle encourt la solitude, l'insécurité, l'abus de confiance... Dans sa marche silencieuse même, elle est inattaquable. (on ne peut rien lui reprocher déjà qu'elle tient la baraque toute seule, dans sa souffrance et sa dignité silencieuse). Sa survie et son omnipotence sont de plus favorisées par le système politique et social (allocations parent isolé, femme seule, RMI, lois, etc...) qui entretient aussi la déresponsabilisation du père martiniquais.

    Il serait injuste de prétendre que le géniteur martiniquais est un branleur immature qui ne fait rien pour ses enfants. L'histoire montre qu'il n' a jamais hésité à combattre et à verser son sang, sacrifier sa vie pour améliorer le sort et l'avenir de ses enfants.

    Cependant il gagnerait pour le salut de la famille martiniquaise à s'affranchir du divertissement qui l'obsède, à défaut de vraie responsabilité à laquelle il pourrait se consacrer car tenu à l'écart, à s'éloigner de ses gadgets éternels qu'il collectionne et qui lui occulte l'essentiel.

    Bibliographie :

  • Les femmes antillaises, L'Harmattan, Beauvue Fougeyrollas, 1979.
  • La rue Case-Nègre, Joseph Zobel (Roman).
  • Stratégie de la femme noire esclave américaine, AMEP, Guy Cabort-Masson, 1986
  • Les femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique 1848-1852, Ibis rouge, Gilbert Pago, 1998.
  • "Martinique : familles, enfants et société" écrit par Marie-Michelle HILAIRE et publié aux Editions Voies Tropicales. Il peut être commandé sur le site de la FNAC. Pour la Martinique, il est disponible à la Librairie Antillaise ou à la Librairie Alexandre.

    Mise à Jour Juin 2005 :

    décès de Sandra Cadet-Petit à la suite de ses brûlures au CHU de Lille.
    Sandra Cadet-Petit, employée à la Mairie de Fort-de-France et mère d'une petite fille, a été aspergée d'essence et immolée par le feu par son ex-compagnon éconduit Roberto Mariello, en plein centre-ville.
    Juillet 2007: l'auteur de cet acte a été condamné à 12 ans de prison ferme et une interdiction de séjour en Martinique.
    Mai 2008 : Au terme de trois jours de procès, Roberto Mariello a été condamné à 20 ans de prison dont 13 années de sûreté.

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