Bonne année !
Posté le 12 janvier 2004 à 00:28:52 CET par Phil
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kapryss a écrit : " Une nouvelle année a commencé et c’est pour moi l’occasion de souhaiter à tous du bonheur, de la joie, la santé, tout le confort matériel et financier qui permet de jouir d’une vie décente sans pour autant négliger la solidarité, la tolérance, la lutte contre l’injustice, la ségrégation, le racisme et le sexisme, l’information et les actions qui privilégient l’Honneur et le Respect de tous !
Toutes ces paroles ne sont pas vaines. La consultation aux Antilles du 7 décembre 2003 prouve que nous devons rester vigilants. Dire que sur une simple question, comprise que par ceux qui savent lire dans l’avenir qui favorise leurs intérêts personnels, la vie des Martiniquais a failli basculer dans un flou politique où nos larmes n’auraient suffit à digérer le regret de n’avoir pas été voter.
Comme d’autres originaires des Antilles vivant en métropole, l’impossibilité de comptabiliser nos voix ne fut qu’une violence supplémentaire à comptabiliser dans le lot de nos regrets. Bien sûr, on pouvait donner notre avis. Mais la campagne d’information tardive et la communication des résultats, que j’ignore à ce jour, via les multimédias trop ciblés dévoilent plus le mépris accordé à ces citoyens résidant en France, plutôt qu’un réel souhait de les faire participer aux décisions relatives à l’avenir de leurs îles.
Mais j’ai suivi les résultats de cette consultation, avec grand intérêt, le cœur serré. Et je tiens tout particulièrement à remercier ceux qu’on appelle souvent le « petit peuple ». Ces gens des campagnes et des petites communes, dont je suis issue, ceux-là même qui d’habitude boudent les bureaux de vote, ceux-là sur qui on ne comptait pas en ce jour fatidique, mais qui inspirés d’une prémonition apocalyptique se sont manifestés et on brandi le drapeau de la révolte, celui qui dit « asé pran nou pou kouyon ! », se sont souvenus des paroles mielleuses des politiciens qui ne sont que pawol an bouch, kouyonad marinad largement distribuées par le passé, mirage d’une vie meilleure, éphémère intégration, rêve d’égalité, illusoire autonomie… ces gens là, je vous disais, on dit « non » ; mésié dam. Entre la carotte, le désir de plaire, l’espoir, ils ont choisi l’intégrité. Ils ont écouté un autre genre de musique qui dit « laisse parler ton cœur », car ils ont senti que se jouaient leur avenir et celui de leurs enfants. Leur opinion s’est faite toute seule, sans leader, comme nos frères et sœurs de Guadeloupe, pour leur montrer le chemin de la raison ; « laisse parler ton cœur » et ils ont su où se trouvait la vérité.
Ba tout sé moun doubout tala, mwen ka di an gran mèsi, tjenbé rèd !
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